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Michel Platini : "Trop, c'est trop"

Michel Platini a annoncé le soutien de l'UEFA à SAR le Prince Ali Bin Al-Hussein, candidat à l'élection à la présidence de la FIFA vendredi.

Le Président de l'UEFA Michel Platini en conférence de presse en marge du 65e Congrès de la FIFA à Zurich
Le Président de l'UEFA Michel Platini en conférence de presse en marge du 65e Congrès de la FIFA à Zurich ©Getty Images

Le Président de l'UEFA Michel Platini a confirmé que l'Europe sera derrière SAR le Prince Ali Bin Al-Hussein à l'élection présidentielle de la FIFA, demain à Zurich. "Trop, c'est trop", se justifiait-il suite aux événements des derniers jours, où divers représentants internationaux ont été arrêtés en marge d'une enquête sur la corruption et le racket.

S'exprimant en conférence de presse à Zurich et à UEFA.org plus tard, le président de l'UEFA a déclaré : "Il y a des problèmes à la FIFA. Sincèrement, pour quelqu'un qui aime la FIFA et son histoire, je suis dégoûté, et je suis vexé. Trop, c'est trop. Je ne vais pas épiloguer sur les actions en justice qui ont eu lieu (hier), mais pour notre image, ce n'est pas bon du tout."

"Aujourd'hui, les 53 associations membres européennes de la FIFA se sont réunies pour préparer, avec le secrétaire général de l'UEFA, l'ordre du jour du Congrès de la FIFA", a déclaré M. Platini, "et demain une très, très grande majorité de ces associations votera pour le prince Ali. Les gens ne veulent plus de lui (M. Blatter) en tant que Président de la FIFA, et je ne veux plus de lui non plus."

"J'ai toujours dit que nous avions besoin de la FIFA pour être forts, mais aujourd'hui, la FIFA n'est plus forte. J'essaie toujours de convaincre certaines (associations membres européennes) qui ne sont pas totalement convaincues. Cependant, il y a un changement radical dans l'état d'esprit d'un certain nombre d'associations, et c'est avec cela en tête que allons travailler dur ce soir."

Le Président de l'UEFA a confirmé que les représentants des confédérations continentales avaient déjà rencontré le Président de la FIFA au siège de la FIFA, et qu'il avait également eu la possibilité d'avoir une réunion en tête-à-tête avec M. Blatter. "Le Président de la FIFA nous a demandé de penser différemment et de nous allier à la FIFA, car la FIFA est importante. Il a donné la parole aux présidents de chacune des confédérations. Il m'a dit de parler le premier, peut-être parce que j'allais être le plus dur. Il m'a demandé de prendre la parole devant les autres présidents, même si certains d'entre eux n'étaient pas là. Alors je lui ai dit ce que je ressentais et je lui ai demandé de démissionner. Je lui ai demandé d'arrêter et de quitter la FIFA. Je l'ai regardé dans les yeux. J'ai été très clair."

Au sujet de son entretien en tête-à-tête, le Président de l'UEFA a ajouté : "J'ai réitéré ce que j'ai dit en présence des autres confédérations. J'ai de l'affection pour M. Blatter, et nous l'avons soutenu pendant une longue période. Je pense qu'un ami doit savoir parler à quelqu'un de ses problèmes. Il a toujours dit qu'il était comme un oncle pour moi, ou quelque chose dans le genre, mais quand il m'a dit, 'non, c'est trop tard, le Congrès de la FIFA commence aujourd'hui', j'ai eu peur pour lui, et si un ami a un problème, alors je pense qu'il est de mon devoir de lui dire."

Le président de l'UEFA a ajouté : "Je lance un appel à toutes les associations nationales dans le monde pour soutenir le prince Ali. Je le dis avec tristesse et les yeux remplis de larmes. La FIFA ne mérite pas d'être traitée de cette manière. (La FIFA) est la mère du football, et elle ne mérite pas d'être traitée comme ça. "

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